Et la nouvelle mascotte est Gaspard Koenig, pour son article au Point (attention c’est du lourd!)

gaspard

Je crois que tout le monde, hier à la librairie, a failli vomir son quatre-heures (enfin, pour Gaël c’était son petit-déj ce matin) à la lecture de l’article de Gaspard Koenig intitulé « Il faut un vrai marché du livre ». En gros, l’auteur se plaint de ne toucher que 10 % du prix de vente de son ouvrage alors que les libraires prennent 35 %. Ce qui est vrai. Sauf que Gaspard Koenig oublie de dire que ces 35 % (c’est une moyenne) de marge servent à faire tourner la librairie et qu’une fois les charges déduites (salaires, loyer, etc.), il ne reste qu’1,5 % de bénéfice net au libraire (marge qui est aujourd’hui la plus faible, tous commerces confondus).
Gaspard Koenig écrit également que le libraire impose ses tarifs, ce qui est faux et, en tant qu’auteur, il est censé savoir que c’est l’éditeur qui fixe le prix du livre (prix qui est unique grâce à la loi Lang). Ensuite, notre cher ami indique que les libraires imposent leurs préférences. Alors ça, c’est vrai, archi-vrai et encore heureux ! Heureusement que nous pouvons choisir les livres que nous souhaitons vendre. Où serait l’intérêt de notre métier si nous ne faisions que de la manutention, sans choisir nos titres et sans conseiller les lecteurs ?
Nous sommes donc bien remontés contre ce monsieur, mécontents non pas qu’il donne son avis mais qu’il écrive des choses complétement fausses et contradictoires sur notre métier, ça oui. Et c’est d’ailleurs ainsi que l’on se rend compte qu’il y a quelques problèmes de relecture dans les rédactions.

Voici le lien de l’article :

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/gaspard-koenig/gaspard-koenig-il-faut-un-vrai-marche-du-livre-13-01-2014-1779556_2002.php

L’équipe (en colère) du Grenier

2 réflexions au sujet de « Et la nouvelle mascotte est Gaspard Koenig, pour son article au Point (attention c’est du lourd!) »

  1. En ce qui me concerne j ai rarement pris autant de plaisir a mettre des livres au retour. Réussir a se mettre à dos toute une profession d aussi belle manière ça montre en tout cas un réel talent, bravo a ce monsieur.

  2. ce brave auteur méconnu prétend dans cet article rendre les libraires responsables de ses déconvenues ; la fnac baisse les bras sur le marché du livre et ce monsieur n a pas compris que ce n était pas les libraires qui avaient gagné contre la concurrence de la fnac et de Virgin; mais que tout simplement ces enseignes ne veulent plus travailler avec si peu de marge(moins de 2 %);
    Restent donc les libraires dont cet auteur, s’il n est pas retenu dans leur coups de cœur, ne peut que regretter les limites financières qui les amènent à être plus sélectifs que les grandes enseignes ci dessus évoquées.et qui se satisfaisaient du principe de retour des inventus.
    Ce monsieur imagine t il ce que coûte un loyer de librairie en centre ville, ? sait il qu il convient de payer les impots lcoaux , et les charges normales de fonctionnement ; assurance électricité chauffage téléphone et j en passe … sans oublier la remise de 5 % aux particuliers et de 9 % aux collectivités ni les 6 % de droit de prët versés audits auteurs, ni sans oublier les frais de transport aller et retour !!! et tout ça avant de verser ou de toucher la moindre rémunération !
    Un livre qui ne fait que rentrer et retourner à l éditeur ne rapporte pas la remise démesurée dénoncée par ce monsieur, mais coüte les frais de transport à la réception, le déballage, la mise en rayon, la présentation et le retrait et le retour: – XX%
    ce monsieur n imagine pas qu un livre voyage et qu il a une limite physique

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